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Les idées de Fab
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5 novembre 2011

Novembre - le mois littéraire !

J'ai tellement de retard dans mes présentations de lectures...

donc je vous programme des articles tout au long du mois de novembre sur mes divers et éclectiques lectures...

J'aime partager et aller voir sur vos blogs vous lectures à vous aussi !

Allez c'est parti !

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Voyage aux pays du coton - petit précis de mondialisation Tome 1

Erik Orsenna

voyage au pays du coton

L'auteur nous permets de rencontrer les différents acteurs de la filière du coton :

- producteurs africains, américains, brésiliens, égyptiens

- tisseurs français, tricoteurs chinois

Les voici en résumé :

En Afrique entre le Mali et le Burkina, il y a 2 méthodes : la première a été de faire une entité nationale qui avait une action globale : alphabétisation, amélioration des conditions de vies et des infrastructures. Elle déterminait le prix du coton. Une méthode intéressante pour la population mais problématique pour l'état. La Banque Mondiale a obligé le Mali à privatiser cet organisme... pour des conséquences pas toujours heureuses...La seconde c'est la formation à l'irrigation qui a primé. Pour le moment l'organisme au Burkina n'est pas privatisé même si des pressions existent...

En Amérique du nord, aux USA : des subventions qui permettent aux agriculteurs d'être rentables et de puissants laboratoires chimiques qui recherchent encore et toujours à rendre le coton résistant à beaucoup de choses... Mais aussi en Amérique du Sud, au Brésil : on déforeste pour mettre aussi du coton... Là bas aussi des laboratoires modifient le coton mais pour le rendre détecteur de mine antipersonnnelle... ils ont de ces idées les brésiliens...

L'Egype : ici aussi le coton progresse sur le territoire des céréales... de plus en plus... mais le coton egyptien est un cas à part, ses fibres sont si longues qu'il est très recherché! L'auteur nous emmène à la rencontre du conservateur du musée du coton au Caire. l'un des rares musée egyptien qui n'est pas visité de façon régulière.

La mer d'Aral : la catatstrophe écologique due au coton... on découvre l'ampleur des dégats causés à la mer d'Aral en compagnie de l'auteur. le taux de salinité est très élevé, trop élevé. Plus rien n'empêche l'évaporation de l'eau et la pluie n'arrive pas à contre-balancer le bazar...

La chine et ses usines à tricoter et à tisser... il existe des villes en chine qui ont des spécialités. Celle que l'auteur souhaite nous montrer est la capitale de la chaussette. Mais les portes resteront fermées, ni les petits, ni les grands tricoteurs n'accepteront de parler avec l'auteur... le monde de l'opacité... dommage !

La France : que nous reste-t-il ? Les vosges est la région emblématique du coton, l'industrie de la filature et de la teinture du coton demande beaucoup d'eau... il reste actuellement peu de fabricants français et le combat est rude pour rester à flots !

C'est le genre de livre réaliste que j'aime lire ! 5 ***** !

Si vous doutez de la facilité avec laquelle ce livre peut se lire, je vous mets si dessous un extrait du livre qui m'a particulièrement plu dans son ton et sa forme !

Allez à vous de juger !

".... La capitale de la décision
Quel est l'endroit du monde où se prennent les décisions les plus lourdes de conséquences pour le plus grand nombre d'habitants de cette planète ? Pour ce rôle, New York ou Pékin sembleraient plus appropriées.

Washington ne parait pas la bonne ville : aucun gratte ciel dominateur, trop d'espaces verts, pas assez de mystère. Pas de hâte perceptible dans les avenues trop larges. Une banlieue interminable de demeures familiales. Dans chaque jardin, un toboggan de plastique rouge, une cabane de plastique vert et des panneaux de basket miniatures qui tendraient à prouver que les enfants, ici, sont rois et la préoccupation première.

Les innombrables églises ou temples parsemant les bosquets mettent la première puce à l'oreille de l'enquêteur. Des humains qui ont tant besoin de parler à Dieu sont forcément accablés soit par le sort, soit par la lourdeur de leur responsabilités. Un décideur responsable prend conseil. Et quel meilleur conseiller que Celui qui voit tout ?

Second indice de l'importance de Washington, plus irréfutable encore que le précédent : les avocats. Ils pullulent. Au bas de tous les immeubles, les plaques de cuivre portant des noms d'avocats renvoient violemment les rayons du soleil. Voilà pourquoi, sans doute, tellement de passants se protègent les yeux avec des lunettes noires : ils tentent, à leur manière, d'échapper aux manœuvres hypnotiques des juristes. On devine qu'ils auront beau faire et forcer l'allure, ils n'y parviendront pas. Un jour ou l'autre, ils tomberont dans leurs rets.

Un exemple ? 2000, Massachusetts Avenue. AU milieu des bâtiments tout à faits sages, un château rouge. Tourelles, toits, échauguettes... un repaire d'hybrides, mi-fées, mi-sorcières. Le logis de la famille Addams. Ce chateau rouge, on le dirait recouvert d'une armure tant les noms des avocats cuivrés carapaçonnent sa façade. Saviez-vous qu'il y a plus d'avocats dans la seule ville Washington que dans le Japon tout entier ?

Et de quoi vivent les avocats ? De l'aide à la décision, de la gravure dans le marbre des décisions (les contrats) et du bris de marbres (les procès). Tant de présence divine et un tel fourmillement d'avocats... L'enqueteur le plus maitre de ses nerfs ne peut s'empecher d'esquisse un sourire. Il est arrivé à bon port. Washing ton est bien une capitale de la décision.                     [...]

A ceux qui, comme moi, aiment tout à la fois la proximité de la décision et le spectacle de la diversité épidermique de notre planète, je conseille un banc, à la pointe ouest du triangle formé par la 18th street, H street et Pennsylvania avenue. Vous aurez une vue imprenable sur un immeuble de verre, rendez-vous de tous les peuples de la Terre.

Certains vous diront qu'un autre banc, new yorkais celui-ci, face au siège des Nations unies, vous procurera plus de plaisir encore. Ne les écoutez pas. Car l'ONU décide rarement. Tandis que, dans mon immeuble de verre, on n'arrete pas de trancher, choisir, imposer... Mon immeuble de verre est la plus géante des cliniques en même temps que la plus sévère des écoles de la modernité. On y répare la moitié (pauvre) du monde et on tente de lui inculquer les règles de base de toute civilisation. Mon immeuble de verre est l'immeuble le plus important du monde, puisque c'est celui de la Banque Mondiale. Un immeuble où une foule n'arrete pas d'entrer et d'où une autre foule n'arrete pas de sortir.

En effet, les banquiers mondiaux sont perpétuellement en mission : quand on est médecin et pédagogue, il faut aller à la rencontre des populations. des rencontres très profitables pour les compagnies aériennes et les agences de tourisme (un banquier mondial ne peut se permettre-standing oblige- de voyager en classe économique). et aussi bénéfices pour les banquiers mondiaux, puisque les missions s'accompagnent de frais de mission. "...

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Commentaires
L
Il a l'air drôlement intéressant, ce livre ! Et un poil déprimant quant aux conclusions, non ?
Les idées de Fab
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